Saint Seiya New Beginning
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L'histoire se passe après la guerre contre Hadès. Les chevaliers sont revenus à la vie, mais les tensions montent.
 
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 Malgré tout, tu me manques [PV Camus]

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Milo du Scorpion
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Milo du Scorpion

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MessageSujet: Malgré tout, tu me manques [PV Camus]   Malgré tout, tu me manques [PV Camus] I_icon_minitimeSam 2 Juil - 11:00

C'était une nuit fraiche et pluvieuse. On pouvait dire que ça changeait de la chaleur habituelle de la Grèce. La pluie, le froid … ses éléments que je n'aimais pas. D'une part parce que je les associais avec une personne … cette personne, pas n'importe laquelle. Cette personne qui hantait mes pensées alors que j'aurais préféré l'oublier. Depuis que nous étions revenus, Camus avait bien compris que je voulais me détacher de lui, ne plus avoir affaire à lui. Qui ne l'aurait pas comprit de toute façon ? Tout le monde avait été étonné de mon comportement avec le Verseau. Je l'évitais le plus possible, et lorsque malgré tout, il était sur mon chemin, je ne lui adressais pas la parole. Ah si, un vague bonjour, par pure politesse, un bonjour sans intérêt qui s'entendait à ma voix. Parce que non, je ne lui souhaitais pas une bonne journée. Tout le monde me disait voyons Milo, Camus est ton meilleur ami, et puis de toute façon tu tiens trop à lui pour rester éloigné longtemps. Mais ses personnes là, elles ne comprenaient pas. Ce que je ressentais, mon coeur meurtrit par la plus grande des trahisons. Camus …. pour moi c'était comme un coup de poignard dans le dos. Et j'avais trop d'amertume pour pouvoir lui pardonner. Oui c'est vrai, Camus était mon meilleur ami, oh que non, je ne pouvais pas me passer de lui. Mais je ne m'approcherais pas du Verseau pour autant. Je lui interdisais d'entrer de nouveau dans ma vie, alors que moi, je piétinais la sienne. Je ne voulais pas qu'il m'oublie, je voulais que par mes actes, chaque minute, il pense à moi, qu'il songe à ce qu'il m'a fait, qu'il est des regrets, qu'il en souffre. Oui c'est cela, qu'il en souffre ! Parce que je ne devais pas être le seul à souffrir dans cette histoire ! Parce que tout est de sa faute. C'est cruel je sais. Je sais que je devrais me montrer plus compréhensif, que Camus n'a rien voulu de tout cela. Mais ça ne change pas que ses évènements ce sont produits.

Alors qu'est-ce que je faisais pour que Camus remarque ma présence tout en restant éloigné de lui ? Des bêtises bien entendu ! La dernière datait d'hier. Pendant que monsieur s'entrainait, je suis allé dans son temple en faisant les 100 pas dans ses appartements. Tout était bien rangé, impeccable, comme d'habitude. Je n'avais pu m'empêcher de laisser échapper un petit rire. Il n'y avait pas plus ordonné et propre que Camus. Tout le contraire de moi. Les appartements de mon temple étaient dans un vrai désordre, avec des vêtements qui trainaient par terre, brosse à dents et dentifrice dans le lavabo, le lit pas fait. Il y a quelques années en arrière, Camus avait trouvé un morceau de pizza périmé dans mon tiroir à vêtements, ce qui l'avait profondément révulsé. En effet, le français n'aimait pas vraiment qu'il se laisse aller comme ça. Alors le plus souvent c'était moi qui allait dans le temple du verseau et non le contraire, pour l'empêcher de faire un arrêt cardiaque. Mais revenons à nos moutons. Donc ce jour là, je suis allé discrètement dans le temple du Verseau, sans idée précise. En effet, je suis le roi de l'improvisation. J'ouvris ses tiroirs, prêt à déchirer ses vêtements en morceaux, mais je pense que cet acte l'aurait laissé assez perplexe, au lieu de lui faire vraiment quelque chose. Non il fallait toujours à quelque chose que Camus tenait. Mes yeux se posèrent sur l'étage remplit de livres et un grand sourire de sale gosse qui avait trouvé sa bêtise à faire, étira mes lèvres. Riant tout seul, je sortis les livres pour les mettre dans grands sacs poubelles que j'avais trouvé, rangé dans le meuble dessous l'évier. Hé oui je connaissais les appartements du Verseau par coeur. Une fois que tout fut dans les sacs, j'entrepris de casser l'étage en plusieurs morceaux ! Et voilà, le tour est joué ! Camus allait faire un arrêt cardiaque en rentrant ! Évidemment, il saurait tout de suite qui était le coupable. Il n'y avait qu'une personne pour faire ce genre de choses et c'était moi ! Quelques heures plus tard, je fis également circuler le bruit dans tout le sanctuaire que quelqu'un avait BRULE les livres du Verseau. Bon c'était faux, en fait j'avais caché les sacs dans les appartements de Mû, sans que celui-ci le sache. D'ailleurs notre petit bélier allait rouspéter lorsqu'il allait s'en apercevoir. Mais en lui faisait les quatre cents coups, Camus serait obligé de penser à moi. Je ne le laisserais pas m'oublier, passer à autre chose, changer de meilleur ami aussi facilement, alors que moi je souffrais. Oui vous allez me dire, c'était moi qui ne lui parlais plus, pas le contraire. Mais je ne pouvais pas tout simplement, c'était au dessus de mes forces.

Donc cette nuit là, il faisait plutôt froid, sans parler de la pluie qui ruisselaient depuis ce matin. Je me trouvais sur la plage, non loin du sanctuaire, dans un petit coin reculé, entouré de roches et d'arbres, assit sur le sable, au bord de l'eau. Je ne portais pas mon armure, mais simplement une tunique légère, celle que je mettais lors des entrainements. Voilà des heures que je regardais au loin sans bouger, laissant la pluie tomber sur mes cheveux et mes bras nus. De quoi prendre froid et tomber malade, surtout que ça faisait un bon moment que j'étais là. Quel heure était-il ? Je ne saurais le dire, 2h, 3H, je ne savais pas. Mais je n'avais pas l'intention de bouger et d'aller me coucher. Depuis notre retour à la vie, j'accumulais pas mal de nuit blanche, parce que lorsque je dormais, c'était pour faire des cauchemars. Toujours les mêmes, la mort de Camus …. Alors je venais ici, tout le temps. Pourquoi ce lieu ? Parce que c'était mon petit coin … notre petit coin … à Camus et moi ! Ce petit endroit que j'avais trouvé dans un coin reculé de la plage, lorsque j'étais enfant. Et tout fière, évidemment, j'avais tout de suite montré ce petit lieu à Camus, lui disant que ce serait notre « base secrète ». Oui étant gamin j'avais beaucoup d'imagination. Nous avions passés beaucoup de temps ici, lorsque nous voulions être seuls tous les deux. Et cette fois encore, un certain souvenir me revient en mémoire. Un souvenir de lorsque nos étions gamins :


Il était un peu avant midi, pas encore tout à fait l'heure de manger. Camus était assit par terre, lisant un livre, me laissant jouer seul aux pirates. Oh je n'avais pas besoin qu'il joue avec moi, la simple présence de Camus me suffisait. Et puis je savais que même s'il lisait, il était attentif à moi, il ne m'ignorait pas. Alors moi je courrais de partout, me battant avec une épée (qui était en faite une petite branche), contre des ennemis invisible.


« Vite pirate !! Sauvons la princesse !!! »

Sur ses belles paroles, j'accourus vers Camus, l'attrapa par la taille et le souleva, pour l'emmener plus loin, sous le regard perplexe de mon camarade.


« Voilà c'est bon ! La princesse est sauvée !! »

Camus me regarda avec un regard outré, n'appréciant pas le fait d'être traité de princesse, lui qui sera plus tard un valeureux chevalier d'or. Camus soupira et tenta de reprendre sa lecture, disant calmement à Milo qu'il n'était pas un princesse.


« Bien sur que si tu es une princesse mon Camus ! Même que quand je serais plus grand, je t'épouserais !!! Comme je resterais éternellement avec toi ! »

Camus releva son regard indéchiffrable vers moi, mais je jurais avoir vu un petit sourire, l'espace de quelques secondes.

« Je ne partirais jamais Milo »



Je laissais échapper un soupire de frustration. Tu ne partiras jamais hein ? Menteur Camus, menteur ! Non tu n'as pas tenu ta parole, tu es partit ! Tu m'as laissé tout seul ! Dans mon chagrin et ma souffrance ! Je me mordis les lèvres et remonta mes genoux contre moi pour y poser ma tête. Soudainement j'éternuais. Oui il pleuvait toujours. Il faudrait peut-être que je rentre si je ne voulais pas tomber malade, mais non, je n'avais pas envie de partir. J'étais bien ici.

Puis j'entendis des bruits de pas derrière moi. Je n'avais pas sursauté, je ne me bougeais pas non plus, inutile de me retourner, je savais qui c'était. Après tout, c'était notre lieu à nous. Il n'y avait que lui pour venir ici. Lorsque les bruits de pas s'arrêtèrent, je savais qu'il était derrière moi. C'est alors que je laissais échapper, d'une voix basse.



« ….. Tu m'as abandonné …. »

Voilà c'était dit ! Ses quelques mots qui expliquait toute mon habitude depuis notre retour envers Camus. Oh bien sur, il devait savoir pourquoi je lui en voulais. Mais enfin, Camus l'entendait.
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MessageSujet: Re: Malgré tout, tu me manques [PV Camus]   Malgré tout, tu me manques [PV Camus] I_icon_minitimeSam 2 Juil - 11:44

La vie n’avait pas toujours été simple. La vie n’était jamais simple pour personne et Camus n’était guère le genre de personne à penser que ce qu’il avait vécu était sans doute la chose la plus difficile du monde. Oui, il avait eut à subir des souffrances inconnu aux communs des mortels mais c’était une vie qu’il avait choisit de vivre pour protéger Athéna. En devenant chevalier d’or, il savait que tout ne serait pas forcément rose, bien au contraire d’ailleurs. Il savait qu’il mettait son existence entre les mains du capricieux destin qui un jour pouvait se montrer clément et même beau pour le lendemain, n’offrir de lui que la laideur et la douleur. Mais il restait humble, remerciait ses instants magiques et essayait d’oublier les cauchemars des autres moments. Aujourd’hui, maintenant qu’il pouvait à nouveau sentir l’air pénétré ses poumons, la pluie caresser sa peau et mouiller ses cheveux, maintenant qu’il était à nouveau vivant…Il remerciait ce destin capricieux…

Mais au fond, Camus ne restait-il pas un homme ?

Une part de lui était toujours en colère, il avait perdu tant de chose au travers de ces choix, il avait fait souffrir tant de personne aussi…Et s’il savait que s’il pouvait changer le passer il n’en ferait rien, il n’en restait pas moins que parfois…Il sentait qu’il en avait tout simplement marre. Marre de sentir sa présence et de ne pas pouvoir la toucher. Marre de ne plus pouvoir l’observer discuter sans mâcher ses mots, sans reprendre sa respiration, marre de n’avoir à présent que les souvenirs d’une amitié qui lui tenait tant à cœur. Était-ce donc ça que la vie de chevalier d’or ? Était-ce réellement ce qu’il souhaitait ? Oui, c’était un choix qu’il ne changerait nullement malgré le prix qu’il payait aujourd’hui, il devait faire confiance en la vie, le futur…Mais il savait qu’il ne c’était pas tromper…

C’était juste…Difficile parfois…

Les yeux rivés sur une bibliothèque ravagée et vidée de tout ses précieux, il semblait resté entièrement de glace devant cela. Ses livres, bien le plus précieux que possédait le jeune homme qui passait la plus part de son temps libre à l’intérieur de leurs pages. Il n’avait pas besoin de chercher midi à quatorze heure pour savoir qui était derrière la disparition de ses ouvrages. Il aurait pu être en colère, triste, outré, choqué, mais il n’en était rien…Il semblait même resté de marbre face à cette nouvelle attaque. Habitué ? D’une certaine manière oui et aussi étrange que cela pouvait paraître, ces gestes lui faisait autant de bien que de mal.
Autant de bien parce que cela signifiait que malgré les rancœurs, malgré la colère qu’il pouvait nourrir pour Camus, Milo n’en restait pas moins attaché à lui et montrait cet attachement au travers des vengeances futiles…
Autant de mal parce que Camus connaissait que trop bien les raisons de chacune des bêtises. Même si le jeune homme n’avait pas besoin de cela pour penser à lui, bien au contraire, il passait certainement bien plus de temps qu’il ne le devait à ressasser de vieux souvenirs.

Et aujourd’hui encore, alors qu’il observe cette bibliothèque sans rien ressentir, c’est vers lui que ce tourne ses pensées.

Il baisse la tête, tournant le dos à la bibliothèque et retournant vers l’extérieur. Quittant ses appartements, c’est au dehors qu’il retrouvera un peu de réconfort. La pluie venant doucement se poser contre lui, mouillant ses vêtements, allongeant ses cheveux dans la lourdeur de l’eau. Mais le froid qui l’assai lui plait, lui remonte un peu le moral à sa façon. Il leva les yeux vers le ciel étoilé, il était tard…Très tard…Certainement trop tard ou trop tôt. Il n’était pas très raisonnable de quitter ses appartements à heure pareil mais il avait besoin de se promener, de marcher, de penser et à la fois de vider son esprit. C’est assez naturellement donc qu’il se retrouva sur la plage…

Cette plage…

Il huma l’air iodé mêlé à la pluie continuant sa route vers…Cette base secrète…Lieu reculé, souvenir d’enfance.

Et sans surprise, il retrouva la source de ses tourments. Observant la silhouette de Milo au loin, sa première pensée fut de s’inquiéter pour sa santé. Si Camus était habitué à ce genre de météo et par conséquent ne la craignait pas, il n’en était pas de même pour quelqu’un comme Milo. S’approchant, il ôta son manteau français de style victorien pour les poser directement sur les épaules de Milo qui prononça ces quelques mots :


« ….. Tu m'as abandonné …. »

Un coup de poignard en plein cœur…Le pouvoir des mots…Les mots qu’il respectait tant, qu’il aimait tant, était aujourd’hui son pire ennemi. Douloureux, avec une puissance infini, venait lourdement se poser dans ses blessures pour s’assurer que jamais plus elle ne se refermerait. Douloureuse phrases, ravageur et tueur. Il resta muet de douleur alors qu’il s’éloignait légèrement de Milo pour le laisser lui, protéger par son manteau…

S’approchant de l’écume que la mer déposait sur le sable humide, il regardait l’horizon sans savoir quoi lui dire. Il ne pouvait pas s’excuser d’une telle chose, Camus n’avait jamais choisi de mourir et de laisser derrière lui les gens qu’il aimait…Pourquoi s’excuser d’une telle chose ? Il avait fait certes le choix de revenir sous une forme plus que détestable mais c’était un choix qu’il savait que…


« C’était nécessaire… »

Fini-t-il par dire, répondant et complétant par la même occasion ses pensées. Il savait que ce n’était pas la réponse qu’attendait son ami mais Camus n’était pas un menteur, Camus n’était pas homme a broder ses paroles pour trouver les « mots justes » qui calmeront sa douleur. Milo avait choisit de ne pas comprendre les raisons qui avait pousser Camus a faire une telle chose et le Verseau avait lui choisit de ne pas prendre le temps d’expliquer à son meilleur ami les raisons qui l’avait pousser à faire un tel choix…

Car s’il y avait Athéna dans ces raisons, il n’y avait pas qu’elle…
Un choix bien plus personnelle l’avait amené à faire ce qu’il avait fait…Un choix qu’il était bien incapable d’admettre auprès de quiconque à vrai dire…

Un choix qu’il avait bien du mal à admettre tout simplement.

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Milo du Scorpion
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MessageSujet: Re: Malgré tout, tu me manques [PV Camus]   Malgré tout, tu me manques [PV Camus] I_icon_minitimeSam 2 Juil - 13:48

La pluie ne semblait pas vouloir se calmer, elle semblait même soudainement plus froide. A moins que ce soit la présence de Camus qui libérait ce froid intense. Ce froid dont j'avais perdu l'habitude d'avoir à mes côtés. Mais ce froid qui complétait la chaleur que moi-même je dégageais. Camus et Milo, la glace et le feu. Les opposés s'attirent n'est-ce pas ? Parce que oui nous sommes totalement opposés. Si Camus est inexpressif, calme et réfléchit, pour ma part, je suis insouciant, fougueux et impulsif. Et bien au contraire, je suis beaucoup trop expressif. Moi je ne garde pas mon sang froid, j'ai un caractère explosif. Je suis une vrai bombe à retardement. Et la minuterie arrivait à son terme. Le scorpion allait bientôt exploser et cracher son venin. Une chaleur m'envahis soudainement, Camus venait de poser sa veste sur ma peau glacé par la fraicheur du vent et de la pluie. Délicate attention qui pourtant me laissait de marbre. Il y a un an en arrière, je lui aurais fait un grand sourire avant de lui sauter dessus avec enthousiasme, lui disant qu'il était trop choux. Mais là, je ne me retournais toujours pas, ne prononçant pas non plus une parole de remerciement. A quoi bon ? Je n'allais sauter dans les bras de Camus. Bien qu'au fond de moi, ce n'était pas l'envie qui me manquait, mais je m'interdisais de lui témoigner une quelconque affection. Non il devait souffrir comme moi je souffrais. Redressant doucement ma tête, je regardais le jeune homme passer devant moi pour se rapprocher de l'eau … Camus. Il avait toujours son visage aussi noble, d'une couleur aussi pur que la neige, son allure à la fois sérieuse et majestueuse. Camus était tout simplement parfait. Et ça me dérangeait ! Son éternel regard neutre, indéchiffrable. Je connaissais Camus comme ma poche, je savais bien que même s'il ne montrait pas de sentiments, cette situation ne le laissais pas indifférent. Et je voulais qu'il le montre. Je voulais voir la tristesse et la culpabilité sur son visage. Ainsi j'arriverais plus facilement à lui pardonner. Mais je savais que ça n'arriverait pas, parce qu'il ne montrait jamais ses sentiments, un vrai bloc de glace. Camus, mon beau prince des neiges, je voudrais que pour une fois tu ne sois pas si parfait. Allez Camus retourne toi ! Crie moi que tu regrettes ! Hurle moi que tu ne voulais pas me blesser, que tu ne voulais pas me faire de mal ! Dit moi que tu voudrais changer le passer, dit moi que regrette d'être partit, redit moi encore une fois que tu resteras toujours à mes côtés, que cette fois-ci, tu tiendras ta promesse. Mais ses espoirs resteraient vains, je savais que Camus ne dirait jamais ceci. Qu'il ne penserait même pas à le dire, parce que ce serait un mensonge. Et Camus n'était pas un menteur ! …. Mais si ! Si Camus ! Tu es menteur ! Qui a promis qu'il ne partirait jamais ? Qui ? Toi ! Et pourtant tu es partit ! Tu n'as pas respecté ta promesse ! Alors que pourtant tu ne mens jamais ! Alors pourquoi ? Pourquoi ne me dis-tu pas que tu es désolé ? Pourquoi ne fais pas en sorte que je te pardonne ? Pourquoi restes-tu si passif à regarder la pluie, alors qu'il suffirait de seulement quelques mots pour que je commence à songer à te pardonner ? Mais pourquoi ferais-je des efforts si toi tu n'en fais pas ? Notre amitié compte si peu pour toi ? Tu vas laisser ses stupides guerres nous détruire ? Dévaster nos sentiments et briser notre amitié ? Réagit bon sang Camus, parce que c'est ce qui est entrain de se passer !

Et enfin Camus prit la parole. Mais au lieu de m'offrir ce petit espoir que j'attendais, il meurtrit encore plus mes sentiments. « C'était nécessaire ... ». Je baissais la tête alors que je tremblais de rage. Mes poings serraient les manches de la veste, toujours sur mes épaules. Qu'est-ce qu'il venait de dire là ? Il se fichait de moi ? Camus, le tact tu connais ? De toute évidence non ! A toujours vouloir dire la vérité … il y a des moments où il faut savoir se taire !! Et là c'était le moment, où du moins à ne pas dire quelque chose comme ça. Tu ne peux me dire que tu m'as abandonné parce que c'était nécessaire ! C'est quoi cette excuse ? A la limite, j'aurais préféré qu'il me dise « parce que je te déteste ». Ca aurait été un fabuleux mensonge ! Parce que la haine est un sentiment, et tant que tu me haïrais, ce serait que tu m'accordais encore de l'importance. Mais tes paroles, à mes oreilles, résonnaient de manière tellement indifférente. Tu ne cherches même pas à te défendre, où à te justifier, ni même à sauver notre amitié. Tu me fais tout simplement un constat. Tu ne cherches pas à mentir, dire uniquement la vérité. A cet instant je me sentais si pitoyable, je n'avais pas l'impression de servir à grand chose, d'être d'une quelconque importance pour toi.

La bombe venait d'exploser. Je bondis sur mes pieds, le regard furieux. Le scorpion allait laisser libre court à sa rage et sa violence. J'arrachais brusquement la veste de mes épaules pour les jeter à la figure de Camus. En quelques pas, je fus vers lui, pointant son torse d'un doigt accusateur alors que je commençais à cracher mon venin, ma rencoeur.


« C'était nécessaire ???? Mais c'est trop facile Camus !!! Lorsque tu es mort, qui allait tous les jours pleurer sur ta tombe ?? Qui c'est forcé à pardonner ton disciple ?? Qui c'est retrouvé tout seul ??? Qui espérait chaque jour que c'était un horrible cauchemar ??? Qui espérait se réveiller et te voir à ses côtés ??? Qui continue de pleurer ta disparition même si tu es de nouveau là ??? Oh mais ça, on s'en fiche n'est-ce pas ??? Parce que c'était pour Athéna !! Pour la justice et la paix sur Terre !!! A ton avis Camus ? Tu crois que moi je suis en paix ?! »

Tandis que je lui hurlais ses horribles paroles, mon poing frappait son torse avec rancœur, sans pour autant lui faire mal, alors que des larmes de rage coulaient sur mon visage, se mélangeant à la pluie, si bien que moi même je ne m'en étais pas aperçu. J'avais gardé ses sentiments tellement longtemps pour moi, que maintenant ils explosaient, sans que je puisse m'en empêcher, sans que je puisse m'arrêter. Je suis comme ça et Camus le savait. Impulsif, fougueux et expressif. Maintenant que j'avais commencer, autant allez jusqu'au bout. Je cessais de le frapper pour ouvrir grand les bras, continuant de crier.

« Oh mais c'est vrai excuse moi !! Tu es revenu !! Mon rêve c'est réalisé ! Tu étais de retour !! Dans la peau d'un traitre !! Tu m'as fait croire que tu étais un TRAITRE !!! Que tu trahissais ton devoir et Athéna !! Que tu me trahissais MOI !!! C'était encore un coup de poignard !!! Et moi je me disais, Milo qu'est-ce que tu as fais ? A force de vouloir qu'il revienne, tu as fait revenir un monstre !! UN MONSTRE !!! Je me disais que c'était de ma faute et que j'allais devoir réparer mes erreurs ! Alors je suis venu te combattre !!! J'avais l'intention de te tuer, quitte à me refaire souffrir !! Combattre et tuer mon meilleur ami ! La personne la personne la plus importante à mes yeux !! J'allais gâcher toute l'amitié et l'amour que j'ai pour toi en commettant cet acte impardonnable !! Pour ne plus que tu salisses l'image que j'avais de toi ! Et vivre avec le meurtre de mon meilleur ami sur la conscience, alors que je t'avais tellement pleuré ! Alors que tu m'avais tellement manqué !! Mais c'était du faux ! Parce que tu n'étais pas un traitre !! Mais encore une fois, on s'en fiche !!! Puisque c'était NECESSAIRE !!! »

Tombant à genoux, je cessais enfin d'hurler pour reprendre ma respiration et essuyer mes larmes. Poussant un crie de rage, je donna un coup de poing sur le sable qui s'éleva autour de mon bras, sous la force du coup.

« Oui Camus, c'était nécessaire, tu as raison, nécessaire ! Mais malheureusement, je crois que c'est plus compliqué que les notions de justice et de protection pour moi. Mais ça n'a pas d'importance à tes yeux, parce qu'encore une fois, c'était nécessaire ! Pour le bien d'Athéna ! Mais mon bien à moi tu y as songé ?? »

Je me mis à marteler le sol de mes poings, jusqu'au sang. Mais je m'en fichais pas mal du sang qui coulait. Je continuais, parce qu'il fallait que je me défoule !


« Évidement que non !! Parce que tu n'es qu'un bloc de glace sans sentiments ! Notre amitié n'avait pas d'importance pour toi ! Tu te contentais de tolérer ma présence, hein Camus ? C'était tellement plus facile pour toi quand tu n'étais plus là, tu n'avais plus le misérable scorpion dans les pattes ! Nan Camus toi tu ne sais pas ce que c'est d'aimer ! Et de toute façon, ce pardon que tu ne réclames même pas, tu ne le mérites pas ! Parce que je n'offrirais pas mon pardon à quelqu'un qui ne sait pas ce que sont les sentiments ! »

Ce que je disais là, c'était faux ! Non je ne pensais pas du tout ce que je disais. Camus savait bien ce qu'était les sentiments, parce qu'il faisait toujours passé les autres avant lui. Je mentais, je sais que Camus avait toujours accordé énormément d'importance à notre amitié, il c'était toujours soucié de mon bien être. La preuve, la première chose qu'il avait fait en venant ici, fut de me mettre son manteau sur les épaules pour ne pas que je tombe malade, quitte à avoir froid. Il avait encore pensé à moi avant lui, comme toujours. Mais je voulais faire mal, le faire souffrir comme lui il me faisait souffrir sans le vouloir. La personne la plus horrible ici c'est moi. Mais je ne pouvais pas accepter cette situation.
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MessageSujet: Re: Malgré tout, tu me manques [PV Camus]   Malgré tout, tu me manques [PV Camus] I_icon_minitimeSam 2 Juil - 14:44

L’issus de cette rencontre, il pouvait la voir venir à des kilomètres. C’était l’avantage et l’inconvénient de si bien connaître la personne la plus importante de notre existence. Milo, il le connaissait tellement par cœur à vrai dire qu’il pouvait sans peine voir ses réactions à l’avance et il savait à l’instant où il avait prononcé « c’était nécessaire » que tout cela ne mènerait qu’à une explosion de sentiment, de mélodrame dont seul le tempérament de feu du scorpion était capable d’avoir. Le regard posé sur l’horizon, Camus était bien incapable de regarder en face le jeune homme. Son ami d’enfance, son meilleur ami, ce qui pouvait se rapprocher le plus de ce qui pourrait être une « famille » aux yeux de Camus mais c’était bien plus complexe que cela. Milo était plus important encore, bien plus important que le verseau ne le souhaitait. Il connaissait cette faiblesse, la connaissait que trop bien.

Et comme il l’avait pressentit, le jeune homme lui explosait littéralement à la figure. Jetant l’étoffe au visage du chevalier d’or qui se laissa faire, laissant le vêtement chuter silencieusement contre le sable et s’imbiber de l’eau salée de la mer. N’allez pas croire que le verseau aimait cette position, appréciait faire du mal à Milo…Son visage restait de marbre alors que son ancien ami le pointait rageusement du doigt, lui crachait tout le venin qu’il avait emmagasiné en lui et le jeune homme qui lui faisait face, restait inexpressif…

Encaissant chacun des mots…

Tout cela lui rappelait un jour, un conseil qu’il avait donné à Milo. Il ne se souvenait plus réellement des circonstances mais il lui avait un jour expliqué que les mots étaient une arme bien plus dévastatrice que n’importe quel de leur attaque…Un conseil qu’aujourd’hui le scorpion démontrait avec brio. Chacune des phrases dites avaient l’effet d’un coup de poignard en plus qui lui était planté directement en plein cœur…L’effet de coup de fouet. Camus se trouvait sur la potence des paroles, subissant le jugement incertain d’une Eglise aveugle. Et il ne bronchait pas, chaque coup de fouet était plus douloureux que le précédent mais il ne bronchait pas, il subissait en silence et semblait même devenir plus froid encore, plus dur.

C’était un véritable tour de force à vrai dire. Il lui était impossible de montrer sa colère face aux paroles de son ami, il lui était impossible pour lui de montrer quoi que soit à vrai dire. Cette rage dont il faisait les frais actuellement n’était rien d’autre que la conséquence de ces gestes. Il méritait cette colère, cette haine et d’une certaine manière, Camus était intimement persuader que c’était mieux ainsi. Milo serait beaucoup mieux sans lui et visiblement, il n’avait pas tort, il suffisait d’entendre Milo pour sentir toute cette souffrance et comment pouvait il supporter, lui, de vivre avec l’idée qu’il était la source de toute cette haine ? De toute cette douleur ? Il ne pouvait plus…Il n’en avait plus la force à vrai dire.

Le marbre qu’il représentait, le masque qu’il s’obligeait à porté à chaque moment de son existence, n’était rien d’autre qu’un mensonge au final. Un mensonge de plus…Les coups volaient en même temps que les phrases lui étaient crachées dessus, mais les coups de poing n’étaient en rien douloureux à côté de ces mots qu’il encaissait. Il tomba à genou et il resta toujours immobile, regardant l’horizon sans même oser poser les yeux sur Milo. C’était trop difficile et il regretta directement d’avoir quitter ses appartements pour venir ici-même.

Si dans d’autre temps et d’autre lieu Camus était capable de calmer le jeune homme, il fallait savoir qu’à l’inverse, Milo était capable de briser cette carapace bien plus souvent qu’il ne s’en rendait compte. Il serrait les dents, subissant les assauts du jeune homme qui lui faisait face, se retenant de fuir…Fuir…

Le silence reprenait doucement ses droits…Les dernières paroles raisonnant dans la tête de Camus. Il ne demanderait jamais le pardon de Milo parce que l’évidence était là : Jamais il n’en serait digne. Il lui avait effectivement promis que jamais il ne l’abandonnerait, une promesse qu’il n’avait pas su tenir mais à nouveau…Comment aurait-il pu éviter sa propre mort ?

Cette mort…Le souvenir de monde des morts lui revenait en tête comme un cauchemar éveillé, une horrible sensation. Alors que le froid était incapable de le faire souffrir, son corps à présent commençait à grelotté, ressentant délicatement la morsure de l’eau sur ses vêtements trempée, la piqure d’un vent glacial en cette nuit étoilée, pluvieuse. Son cosmos laissait entrevoir le désarroi de ces souvenirs atroces. La mort n’avait rien eu de paisible pour lui…Et se réveillant soudainement, il referma son esprit à ces souvenirs, reprenant le masque de fer, le visage impassible et baissant enfin les yeux sur Milo, à genou devant lui…

Un douloureux secret était encore en lui, pénible et honteux, quelque chose qu’il était bien incapable d’avouer à quiconque…Même à lui-même. Un secret qui l’empêchait chaque jour de s’observer devant une glace sans vouloir briser le reflet qui lui faisait face. Que pouvait-il lui dire à présent ? Se baissant dans un premier temps, il obligea le jeune homme qui lui faisait face à se relever et par la même occasion à le regarder. La première chose qu’il aurait pu lui dire était tout simplement « et moi ? »…

Et moi…Milo n’avait eu de cesse de décrire sa propre souffrance face à la mort de Camus mais avait-il ne serait-ce qu’un instant pu imaginer ce qu’avait pu "vivre" Camus dans cette mort ? Mais le caractère trop humble et trop inintéressé du Verseau l’amenait à se taire tout simplement au sujet de ses propres sentiments, de son ressentit. Milo souffrait bien assez pour devoir subir la lourdeur de le culpabilité et Camus connaissait que trop bien le poids de la culpabilité et il ne la souhaitait à personne…Encore moi à quelqu’un comme le Scorpion.

Plongeant ses iris bleutés dans le regard de son ami, il avait cette impression amère d’être complètement désarmé face à lui. La terrible envie de l’étreindre tout simplement survenait mais non…Il devait rester impassible….C’était…Son devoir. Sa lourde tache, son fardeau, sa…Malédiction. Il fixait le scorpion, finissant enfin par brisé le silence de ces quelques mots :


« Nous ne pouvons plus être ami…Je n’en ai jamais été digne…J’ai revêtu la peau d’un traitre au nom d’Athéna et je ne regrette aucun de mes choix Milo. Mais mon masque de traitre n’est pas seulement un masque, parce qu’il s’agit bien d’une véritable trahison que je t’ai fais… »

Il marqua une pause, une pause durant laquelle il semblait se concentrer sur lui-même…Comme si cette glace qui entourait son charisme, son visage, était fragile et sur le point de se briser à tout instant…

« Déteste moi autant que tu le veux Milo mais déteste moi pour les véritables raisons…Et non pour cette odieuse jalousie que tu déverse »

Il se voulait dur, froid, cruel même parce qu’il ne souhaitait pas éteindre la colère de Milo envers lui. Milo devait le haïr parce que Camus le méritait tout simplement.

« Mon choix de devenir spectre n’était pas seulement motivé par ma loyauté envers Athéna… »

Et il le savait en cet instant, il en avait déjà trop dit…S’éloignant du jeune homme, il attrapa son manteau trempé. Connaissant les limites de ses propres barrières, resté ici ne présageait rien de bon…Il devait s’en aller.
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MessageSujet: Re: Malgré tout, tu me manques [PV Camus]   Malgré tout, tu me manques [PV Camus] I_icon_minitimeSam 2 Juil - 15:53

Alors que le sang de mes mains se répandait sur le sable, je sentis subitement les mains de Camus s'emparer de mes bras pour me forcer à relever et à le regarder. Mais je ne voulais pas le regarder moi ! Ses yeux qui hantaient mes pensées, cette couleur que j'aimais tant, mais ce regard tellement indéchiffrable qu'à cet instant j'avais de nouveau envie de lui hurler dessus. Camus était resté de marbre pendant tout mon discours, tous mes reproches. Comme si ses paroles ne lui faisaient rien, alors que je savais que ce n'était pas le cas. Camus tenait à moi, autant que moi je tenais à lui. Ceci je n'en doutais pas. Comment Camus faisait-il pour ne montrer aucun sentiments. Bien que j'étais habitué, dans de telles circonstances c'était dérangeant et franchement énervant ! J'avais envie de le secouer dans tous les sens en lui hurlant de réagir. Où alors de le serrer contre moi et lui dire que je l'aimais fort, qu'il me manque affreusement. Mais l'un et l'autre était impossible. La situation ne le permettais pas. J'avais toujours été quelqu'un de tactile, plein de vie et insouciant. Alors que personne ne risquait de s'approcher de Camus, moi au contraire depuis tout petit, j'étais attiré par son caractère. J'avais toujours eu l'audace de lui sauter dessus en riant, d'aller lui parler sans m'arrêter de choses sans queue ni tête. C'était certainement cette grande insouciance qui était arrivé à briser peu à peu la carapace de Camus, du moins à mon égard.

Cette fois-ci j'avais un peu d'espoir. Est-ce qu'enfin nous allions pouvoir nous parler, nous expliquer, s'excuser, pardonner et redevenir comme avant ? Et puis attendez hein !! C'est MON Camus !! A moi tout seul ! Je suis quelqu'un de possessif et jaloux ! … Et puis mon Camus, il me manquait. Parce que malgré ma rancœur et ma colère envers lui, il n'en restait pas moins Camus. Celui qui avait toujours été la pour moi. C'étaient Camus et Milo, Milo et Camus ! Jamais l'un sans l'autre ! … Ou plutôt moi qui collait Camus comme un mollusque à sa coquille …. beurk, drôle de comparaison !

Mais non, je me trompais lourdement, les choses ne s'arrangeraient pas, bien au contraire. Les mots de Camus me fit l'effet d'une lame quand me plantait douloureusement avant de la retirer brusquement pour laisser saigner la blessure vive à flots. Je restais scotché sur place, n'arrivant pas à me défaire de ses mots qui tournaient en boucle dans ma tête « Nous ne pouvons plus être amis ». Ce n'était pas possible, Camus ne pouvait pas dire ça ! Pas ça ! Non ! Notre amitié était plus importante que tout, elle était capable de passer au dessus de n'importe quelle dispute, parce que nous ne sommes rien l'un sans l'autre. Camus me confirma même qu'il ne regrettait pas ses choix et qu'effectivement il m'avait bien trahis, et c'était pour cela qu'il ne méritait pas mon amitié. Mais moi je n'écoutais pas, mon cerveau c'était bloqué sur ses paroles … Nous ne pouvons plus être amis …. Nous ne pouvons plus être amis … Nous ne pouvons plus être amis …. Nous ne pouvons plus … non … non non non !! Je regardais droit devant moi sans rien voir. L'explosif scorpion ne disait plus rien. De toute façon, aucun mots n'étaient capable de sortir de ma bouche. Je l'ouvris pourtant à plusieurs reprise, mais rien à faire, j'étais comme déconnecté de tout ce qui m'entourait, incapable de parler. Je sentais mon coeur qui se brisait dans ma poitrine, ainsi qu'un goût amer me monter dans la gorge. Camus ne pouvait pas avoir dit cela. Non ….Mes yeux se fermaient tout seul, comme si ainsi j'allais me réveiller ailleurs et m'apercevoir que tout ceci n'était qu'un cauchemar. Ce n'était pas réel, juste mon imagination. Parce que Camus et moi, nous resterions amis pour la vie. Camus était le seul à savoir me dompter, à calmer mes ardeurs, mes colères ou mes bêtises. Le seul qui pouvait faire en sorte que je sois plus sage, moins excités, plus posé. Alors que moi j'étais le seul à savoir briser cette carapace, le seul à voir ses sourires, à comprendre ses réels sentiments, à déchiffrer chacun de ses sourires, chacun de ses regards. Camus n'avait jamais besoin de parler parce que je le comprenais. Tous les deux, on se connaissait par coeur. Nous étions dépendant l'un de l'autre. Moi j'avais besoin de lui pour vivre, pour me sentir bien et lui, il avait besoin de moi pour se sentir humain, pour lui procurer la chaleur qu'il avait besoin. Le feu et la glace … on se complétait ! On ne pouvait pas être séparés. Ce n'était pas une simple et banal amitié qui nous liait, c'était beaucoup plus profond.

Et Camus venait de dire qu'il fallait mettre un terme à tout ceci. Alors c'était comme ça, il m'abandonnait, encore une fois. Encore fois, je me retrouvais seul.


« Alors c'est tout ? On ne peut pas rester amis et point barre ? Tu crois sérieusement que je vais me séparer de toi sans rien dire ? Oui je t'en veux, oui je ne te pardonne pas, mais tu restes MON Camus bon sang !! Le mien !!! Ca ne marche pas comme ça ! Je refuse !!! Je suis un pauvre égoïste ! Je pense à moi avant de penser à toi ! Je pense à ma poire, je suis égoiste ! Et en tant qu'égoïste, je vais te dire une chose ! Je refuse de rester ici, à te voir si près de moi, et la fois si loin ! Si tu te débarrasses de notre amitié, si tu oses m'abandonner, je serais capable de faire n'importe quoi ! De déserter le sanctuaire ! Je le ferais Camus, peut importe Athéna, peut importe les guerres, parce que la personne la plus importante à mes yeux, c'est toi ! Sans toi je suis rien ! Non Camus je ne suis pas aussi bien que toi ! Je suis égoïste, faible et lâche ! C'est ça que je suis sans toi, un misérable arachnide sans aucune valeur, sans aucun courage ! Je suis rien du tout Camus, c'est toi qui fait vivre le chevalier du Scorpion ! Si tu n'es plus dans ma vie, je ne suis plus rien. Sans toi je me laisse mourir, sans toi ma vie elle n'a plus aucune raison d'être. Parce que je suis dépendant de toi, ta présence elle est vitale ! Et tu le sais ! Tout ça tu le sais !!! »

Puis Camus me dit que son choix de devenir spectre n'était pas seulement motivé par le fait de sauver Athéna. Qu'est-ce qu'il racontait ? Qu'est-ce que ça voulait dire ? Pourquoi est-ce que tu dis ça Camus ? Je ne comprend pas … Que c'est-il passé dans le monde des morts ? Qu'est-ce que tu as vécu pour faire un tel choix ? Parle moi Camus, je suis ton ami !! Je suis là pour ça alors parle moi ! Mais non, Camus préférait fuir, partir ! Alors là non ! S'il croyait que j'allais le laisser partir après avoir prononcé des paroles aussi mystérieuses et étranges, dont je ne comprenais pas le sens ? Certainement pas ! Jamais ! Camus me connaissait pourtant ! Je le rattrapa en quelques pas et utilisa mon cosmos et ma force pour le plaquer sur le dos, contre le sable. Pour être sur qu'il ne s'échappa pas, je mis mes mains sur mes épaules, prenant place au dessus de lui, les genoux et jambes de part et d'autre de sa taille. Je le fixais droit dans les yeux avec un regard sérieux.

« Si ce n'est pas que par loyauté, pourquoi alors ? Camus, tu sais que tu peux tout me dire, je suis ton Milo ! Tu peux tout me dire ! Moi aussi je peux t'écouter ! Moi aussi je peux prendre soin de toi, c'est pas toujours à toi de t'occuper des autres. Je suis un égoïste certes, mais tu es mon Camus, alors c'est normal que je sois là ! Tu ne veux plus qu'on soit amis ? Parfait on ne le sera plus ! Mais je te garantis que je ne te lâcherais pas les basquettes jusqu'à que tu ais parlé ! Je veux des réponses ! Qu'est-ce que tu voulais dire, parle !! Tu me connais Camus, je suis têtu ! »

C'est avec détermination que je le regardais. S'il voulait vraiment fuir, il allait devoir me forcer, parce que je n'avais pas l'intention de bouger.
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MessageSujet: Re: Malgré tout, tu me manques [PV Camus]   Malgré tout, tu me manques [PV Camus] I_icon_minitimeDim 3 Juil - 19:32

Les évènements s’enchainaient bien trop vite pour qu’il puisse réellement assimiler tout ce qui se passait. Ils avaient tout les deux besoins de remettre bien des choses en places, dans leur esprit, leur vie…Tout deux avaient vécu des choses difficiles. Milo avait du vivre dans l’enfer de voir son meilleur ami mourir et ensuite de devoir vivre sans, un enfer que Camus pouvait que très aisément comprendre, ressentir même, imaginer aussi et pour cause…Lui-même avait vu de près le véritable enfer, celui qu’on décrivait dans les histoires mythologiques. L’enfer comme on en voit nulle part ailleurs, le vile et cruel enfer qui est capable de vous faire espérer pour mieux vous poignarder dans le dos…Mieux vous voir pleurer, souffrir, parce qu’il se nourrissait de toute cette douleur, cette rage, de tout ce qui fait de l’enfer…Un enfer…

L’enfer c’est les autres disait Sartres…

L’enfer ce n’est rien d’autre que de vivre avec soi-même, avec ses espoirs…L’enfer, ce n’est pas les autres, c’est soi…Ses propres sentiments, ses envies, les regrets, la rage de ne pas voir les personnes qu’on aime, d’être complètement impassible devant ce qui pourrait arriver aux personnes qu’on aime. Ne plus rien pouvoir faire pour protéger.

Encore une fois, c’était toute ces sensations qui le submergeait alors qu’il laissait à son tour les mots traversaient sa gorge sans qu’il ne puisse réellement avoir de contrôle dessus. Bien sur, il réfléchissait avant de parler, au début du moins…Chaque mot était habilement utilisé, habilement positionner dans une phrases pour faire mal, pour qu’il le déteste et pour que tout cela prenne enfin un sens, une fin terrible mais une fin…Nécessaire…

La nécessité…

Voilà bien une malédiction à laquelle Camus se serait bien défait s’il le pouvait. Mais il le savait qu’il ne pouvait pas, c’était mieux ainsi pensait-il. Mieux pour Milo, peut-être pas mieux pour Camus mais pour lui oui. Il ne voulait guère infligé à son meilleur ami la difficulté de le voir se détruire lui-même. Parce que s’il ne niait la nécessité de sa traitrise pour protéger Athéna, il n’en restait pas moins un traitre et culpabilisait chaque jour de son existence. Il ne méritait pas cette nouvelle résurrection, voilà ce à quoi il pensait à chaque fois qu’il se réveillait le matin. Il avait trahit ses frères d’armes pour une nécessité mais cela allégeait-il réellement la lourdeur de la trahison ? Il avait bien du mal à le croire parce qu’il n’avait pas hésité à lever les armes contres ceux avec qui il pouvait passer des heures à philosophé avant sa mort…

Fuir…

C’était tout ce qu’il trouvait à faire parce qu’il n’avait plus la force de combattre. Plus la force de combattre ses propres démons ou même de garder ce visage de marbre qui lui était imposé de part son statut de chevalier d’or et de glace. L’air semblait se refroidir autour de lui, comme si il manquait d’un certain contrôle lorsqu’il prononça ce qui était selon lui : les mots en trop.
Mais il oubliait encore une fois un détail très important : le jeune homme qui avait longtemps été son meilleur ami, n’était pas du genre a laissé filer les gens sans comprendre. Il avait toujours besoin d’une bonne raison, de réponse à ses questions…Incapable de comprendre que parfois, il valait mieux laisser certaine question en suspend pour patienter et attendre la bonne réponse et non celle qui nous satisferait.

C’est ainsi qu’il senti son corps basculer, il n’avait pas calculé les gestes de Milo et en moins de temps qu’il n’en fallait pour dire Ouf…Il se retrouvait sur le sable, ses cheveux étalés en une étrange oréole au dessus de sa tête…La mer venant doucement caresser les pointes bleutés de ces mèches alors que le scorpion emprisonnait sa proie entre ses pinces. Il fixait le jeune homme en s’efforçant de rester de glace…Ne rien montrer, ne rien laisser transparaitre que cela soit sur son visage ou encore son cosmos…Car il le savait, à cette courte distance, avec cette proximité…Milo pouvait plus que sentir et comprendre le cosmos du chevalier.

Ainsi donc, il restait muet, se concentrant avant de parler mais cela semblait être un combat trop difficile. Les parcelles de sa propre tristesse transparaissaient avec aisance dans son aura alors qu’il fixait Milo. Il ne savait pas quoi faire, ni même quoi dire. Lever la main sur Milo, c’était beaucoup trop pour lui, il regrettait déjà bien assez leur précédent affrontement, revoyant encore cette haine, cette colère dans le regard de son ami…

Ce regard…
Cela lui avait littéralement brisé le cœur à vrai dire…

Et continuait même à le réveiller dans des nuits comme celle-ci.

Et aujourd’hui, il lui semblait revoir les mêmes yeux. Le souvenir était horrible, se revoir en spectre, cette armure si sombre. Comment avait-il pu au final…Et tout ça pour quoi ? Pour Athéna ? Baliverne et il le savait…S’il avait trahit ses propres frère c’était uniquement pour…


« Te revoir… »

C’était dit et dans un geste glacial, il écarta Milo. Si le scorpion avait beaucoup de force lorsqu’il agissait avec impulsivité, il n’en était rien face aux réactions réfléchis du Verseau. Il ne voulait rien entendre de plus, ne pas connaître la moindre parole, le moindre avis. Ce qu’il avait fait était impardonnable, il avait trahit ses frères de bien des manières à vrai dire et jamais plus il ne pourrait se le pardonner.
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MessageSujet: Re: Malgré tout, tu me manques [PV Camus]   Malgré tout, tu me manques [PV Camus] I_icon_minitimeLun 4 Juil - 16:45

Ne sachant vraiment pas à quoi me préparer, j'avais déjà imaginé des tonnes de réponses avec mon imagination démesurée. Je m'attendais surtout à ce que Camus me dise qu'il avait beaucoup trop souffert en enfer, et qu'il en avait profité pour prendre cette vie et ainsi échapper à l'horreur du monde des ténèbres. Je tremblais déjà de rage, si quelqu'un en enfer avait fait du mal à mon Camus, je ne sais pas comment je réagiras. Terriblement impulsif, je serais bien capable de retourner tout l'enfer pour retrouver le coupable et venger mon ami. Mais la réponse du Verseau me fit perdre tous mes moyens. Vraiment surprit, je relâchais ma prise sur lui, sans m'en rendre compte. Je me contentais de fixer mon ami avec un regard ahuri. Je ne savais que penser, déstabilisé par ses deux mots « te revoir ». Camus profita de ce moment de faiblesse pour m'écarter brusquement. Il avait bien calculé son coup. Il savait très bien à quel moment il devait me repousser, à quel moment j'aurais une minute d'inattention, de relâchement. Se connaître par coeur n'était pas seulement un avantage comme on pouvait le constater. Je tombais sur les fesses, les jambes en l'air pendant quelques secondes, pris au dépourvu.

Que dire ? Je ne comprenais pas ? Pourquoi avoir fait un tel choix pour moi ? Je regardais mon ami qui se relevait, prêt à partir. D'un côté j'étais heureux, parce que je voyais que j'avais manqué à Camus, qu'il n'avait pas pu se passer de moi, tout comme sa présence m'était vitale. Mais d'un autre côté, je ne pouvais accepter le fait qu'il ai revêtit cette armure de spectre pour moi. Comment osait-il revenir en traitre pour moi ? Bien sur que non, ça ne me faisait pas plaisir ! Parce que notre destin était de nous affronter, dans tous les cas, on aurait été séparé. En faisant cela, il m'a forcé à le haïr, à lui en vouloir, et avoir cette image si néfaste de lui. Jamais je n'oublierais le moment où j'avais ressentit la cosmo-énergie de Camus, la douleur qui avait parcouru mon corps entier à ce moment là, ce sentiment de trahison, cette sensation qu'on m'arrachais le coeur, qu'IL m'arrachait le coeur. Il n'avait pas à faire ceci ! Jamais il n'aurait du ! Parce qu'en voulant me voir, en commettant cette erreur impardonnable, Camus avait brisé quelque chose en moi. Oui bien sur il était toujours important, mais il avait toujours cette rancoeur qui de force, prenait place et voulait nous séparer.

Alors voilà, ça devait tomber. Je ne pouvais l'accepter. Alors que Camus s'en allait, je l'attrapais pas l'épaule, enfonçant mes ongles dans sa peau et le força à se retourner, montrant toute l'agressivité soudaine de mon cosmos. Je ne cachais pas ma colère qui flamboyait. Tout ce passa en quelques secondes, mais pourtant ce petit instant me paru une éternité. Je commis ce geste qui me fendit moi même le coeur. Sans que je m'y attende moi même, ayant perdu soudainement l'esprit, ne maitrisant plus mon corps, je laissais place à ma rage l'espace de quelques secondes. Le pauvre Camus se reçu un coup de poing magistral en pleine mâchoire. Je n'y étais vraiment pas allé de main morte, si bien que le verseau tomba au sol.


« Tu n'es qu'un pauvre idiot !!!! Un crétin fini !!!! Comme si j'avais besoin que tu deviennes un spectre pour moi !! C'est la dernière chose que je souhaitais !!! Tu as salit l'image que j'avais de toi ! Jamais tu n'aurais du subir cette honte pour moi !!! J'AURAIS PRÉFÉRÉ QUE TU RESTES MORT !!! »

Oui ses paroles étaient cruelles. Je savais qu'elles feraient mal, mais il fallait que ça sorte. Des mots difficile à entendre surtout quand ils venaient d'un être cher. Comment avons nous fait pour en arriver là ? Nous qui étions si complémentaire, si attentionné l'un à l'autre, nous qui étions si fusionnel. Comment nous en étions arrivé aux mains ? Alors qu'avant, aucun de nous deux ne se serait avisé de faire du mal à l'autre. Jamais cette idée ne nous aurait ne serait-ce que traverser l'esprit. Et encore maintenant, je ne voulais pas blesser Camus au fond de moi. Mais je ne pouvais pas pardonner non plus. Il ne comprenais pas.

Épouvanté et affligé, je me laissais tomber à genoux sur le sable, beaucoup trop près de Camus. Bouleversé par ce que je venais de lui faire, je levais doucement la main, et du pouce, j'essuyais le sang qui coulait de ses lèvres avec une douceur étonnante. Mais soudainement, j'agrippais son haut, toujours sur le sol, et enfouie ma tête contre le torse de Camus, pour cacher mon désespoir et la souffrance qu'on lisait facilement sur mon visage. Je murmurais quelques mots, n'étant pas sur qu'il pouvait les entendre.


« Si je te manquais tellement Camus, tu aurais du m'envoyer un signe, je t'aurais rejoint dans la mort. Je l'aurais fait. »

Des paroles qui étaient sincère. Je n'oublierais pas toutes les journées que j'avais passé, après la mort de Camus, dans son temple, dans son lit, à rester sans bouger, le regard dans le vague, sans manger. Je m'étais laissé mourir, mon état c'était dégradé. Parce que j'avais perdu ma raison de vivre, mon précieux prince des neiges. J'avais mis du temps avant de reprendre raison, à recommencer à vivre avec cet horrible manque qui m'habitait et qui ne m'avait jamais quitté. Cette horrible sensation d'être seul, complétement seul dans les ténèbres, ne voyant rien d'autre que sa propre douleur et le visage de l'être aimé qui hantait nos pensées jours et nuits. Parce que dans ses moments là, la notion du temps était complétement perdu. Il suffisait simplement d'attendre, attendre que mon heure arrive pour rejoindre cet être si pur qu'était mon ami. Mais subitement, je me suis rendu compte que Camus n'aurait pas voulu ça. Il aurait préféré me voir plein de vie, à faire des blagues, à agir comme un gamin et me faire remarquer. Mais en aucun cas il aurait voulu que je mette ma vie en l'air pour lui, que je me laisse mourir pour lui. Et je ne pouvais pas lui infliger cette culpabilité. Pourtant, il m'aurait fallu qu'un mot de Camus pour que je le rejoigne sans aucune hésitation dans ce monde sans vie.

« Je ne veux pas que notre amitié soit brisée Camus. Je ne le supporterais pas ! Si tu veux me rejeter, si tu veux t'éloigner de moi, fait le, mais avant, assume tes paroles, assume tes gestes. Si tu veux avoir cette paix, tu as intérêt de me tuer ! Là maintenant tout de suite. Tu vois, je suis à ta merci ! Je n'ai pas l'intention de te lâcher, je partirais toujours à ta poursuite, même si je ne te pardonne pas »

Ce n'était pas que des paroles en l'air. Ma tête de bougeait pas du torse de Camus, je me rapprochais même de lui, et renforça la poigne de mes mains sur son haut, tendit que je fermais les yeux. Non, n'avais pas l'intention de bouger, ni de le lâcher, parce qu'ici c'était ma place. Mais c'est vrai, je ne pardonnerais pas sa trahison parce que mon cœur continuait de saigner sans relâche. Je le haïssais autant que je l'aimais. Mais ma place était auprès de Camus. Elle l'a toujours été. Si Camus s'éloignait de nouveau, cette fois-ci je ne m'en remettrais pas, j'en mourrais.

« Si tu veux reculer … va falloir me tuer avant. Ne me laisse pas vivre loin de toi ! Éloigne toi oui Camus, part si c'est ce que tu désires. Si tu penses que c'est mieux ainsi, fait, mais alors tue moi. Je n'en ai que faire de cette vie. Ne me laisse pas revivre cette même douleur.... Tue …. moi...  »

Un goût amer monta dans la gorge, alors que mon coeur se serrait douloureusement et que ma tête tournait. Il ne fallu que quelques minutes avant que je perde connaissance dans les bras de Camus, sans pour autant le lâcher.
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MessageSujet: Re: Malgré tout, tu me manques [PV Camus]   Malgré tout, tu me manques [PV Camus] I_icon_minitimeLun 4 Juil - 17:29

Les paroles avaient quitter sa gorge avant même qu’il n’ai pu réellement contrôler quoi que se soit et comme il s’y était attendu…Elles eurent un effet dévastateur auprès de son ami, profitant du moment pour quitter son emprise, et fuir…Encore une fois. Debout, sur le sable, Camus avait du user d’une grande force intérieur pour retenir les sentiments qui frappaient à sa porte. Il ne devait rien laisser paraître, l’impassibilité devait rester son unique et seul visage. En sentant tout cela lui nouer la gorge, le chevalier d’or se demanda depuis combien de temps il n’avait pas pleuré ? Il était si jeune la dernière fois que cela lui était arrivé qu’aujourd’hui, c’était bien une chose qui lui semblait impossible à faire même si parfois il en ressentait la lourde envie, la sensation sans avoir de larme lui venant aux yeux…C’était horrible à vrai dire. Car il n’y avait là que la douleur, le poids de tout cela, sans avoir ce soulagement que pouvait être ce simple fait de pleurer.

Il s’apprêtait à s’en aller lorsque le cosmos de son ami lui venait en pleine face, comment ne pas sentir autour de haine et de colère ? Ce cosmos, le ramenait à cette terrible guerre sainte, cessant soudainement de marcher il laissait alors le loisir à son ami de l’arrêter, de le retourner en enfonçant ses ongles dans sa chaire. Il ne grimaça pas malgré la douleur, restant toujours las…Camus pouvait être extrêmement frustrant dans ce genre d’instant, il était impossible de savoir comme il se sentait, ce qu’il pouvait bien ressentir en ce moment même car rien ne transparaissait dans sa voix, son visage, son regard ou ses gestes. Même son aura semblait être aussi glaciale qu’il ne l’était lui-même. Mais malgré tout, sa tristesse, sa peine, le rendait moins performant…Moins attentif à ce qui l’entourait. C’était pour cette raison qu’il ne vit pas arrivé le poing qui s’abattit sur sa mâchoire, ne laissant derrière ce geste qu’une immense douleur et une chute incontrôlée.

Ce n’était pas la douleur physique qui était le pire…

Le gout métallique du sang lui parvenait dans la bouche alors que le liquide rouge se mélangeait à sa salive et s’écoulait aussi le long de son menton. Il l’avait réellement frappé et Camus avait bien du mal à y croire sur le moment. Il n’écouta qu’à moitié les dires de son ami encore éberluer et choqué par tout ce qui leur arrivait…

Qu’avait-il donc fait de travers ?

Tout ces choix avaient toujours été soigneusement calculé, réfléchis, il faisait des sacrifices parce que cela était tout simplement nécessaire. Il s’oubliait lui-même pour le bien des autres et aujourd’hui tout lui retombait dessus comme autant de briques s’effondrant d’une maison. Les yeux rivés droit devant lui, il sursauta légèrement lorsqu’il parvint à sentir les doigts du jeune homme essuyant le sillon sanguinolent qui c’était dessiner du coin de sa bouche au bout de son menton. Et encore des surprises, de ce geste emplit de douceur il revint à la colère, se plongeant directement dans les bras de Camus qui restait immobile, inerte, froid…Comme à son habitude. Et plus encore aujourd’hui car cela lui permettait, d’une certaine manière, de se protéger.

Il lui avoua alors qu’il n’aurait fallut qu’un signe de la part de Camus pour que celui-ci se donner la mort dans l’unique but de le rejoindre. Baissant la tête pour pouvoir observer de haut l’homme qui reposait dans ses bras, il restait toujours muet…Le laissant se libérer de ces mots…Jusqu’à ce que la fatigue le gagne peut être…

Tout cela était tellement douloureux que même Camus aurait préféré se plonger dans un profond sommeil plutôt que dans subir plus encore. Il semblait les forces de Milo se perdre contre son torse et toujours inertes, le verseau semblait complètement perdue. Doucement, les bras du chevalier d’or se glissaient par-dessous son ami, le serrant contre lui un instant et se laissant enfin submergé par tout ce qu’il avait enfuit en lui.

Profitait-il du fait que son ami ne pourrait ni le voir ? Ni l’entendre ? Peut-être oui, mais doucement, les yeux du verseau se voilèrent d’une immense tristesse. Relevant la tête pour observer le ciel étoilé, il hurlait intérieurement tout le mal-être qu’il le gagnait. Jamais plus il ne pourrait ressentir la joie, le bonheur, seul la tristesse semblait l’entourer…Transpirant au travers même de son cosmos qu’il taisait lui aussi pour ne pas inquiéter ses frères d’armes, ses amis…
Incapable de pleurer, il n’en restait pas moins capable de ressentir et d’exprimer le ressentit. Il suffisait de le voir en cet instant, serrant Milo contre lui, pour ressentir toute cette peine qui l’habitait. Un froid étrange entourait l’homme, similaire à des pleures peut-être. Le chevalier de glace se releva, Milo dans ses bras…

Reprenant le chemin du retour, il commença son acensions pour les temples. C’est dans ses propres appartements qu’il pénétra, le fougueux encore inconscient dans ses bras. Il déposa Milo sur son lit, couvrant le corps de celui-ci avec les draps et se posant à ses côtés…Genoux à terre, il regardait le scorpion sentant poindre en lui une douleur lancinante dans son cœur.


« Tu ne pourras certainement jamais le comprendre… »

Murmura-t-il, persuadé que son ami ne pourrait l’entendre…

« Mais la raison pour laquelle j’ai décidé de revenir sous l’image d’un traitre était en effet pour te revoir…Une dernière fois…Je n’étais pas censé revenir… »

Oui, il n’était pas censé être là aujourd’hui, voilà une chose qu’il n’avait pas calculé…

« C’était tellement…C’était indescriptible là-bas et je ne le souhaite à personne…Encore moins à toi mon prince… »

Il aurait presque pu esquisser un triste sourire à l’évocation de ce surnom, rappelant les jeux enfantins de leur souvenir commun.

« Et te savoir si malheureux à cause de ma disparition…J’espérais alléger ta souffrance en la changeant en haine…Ma mort t’aurais paru plus douce si j’avais été ton pire ennemi… J’aurais pleuré notre amitié perdue pour deux… »

Soulageant son cœur, son âme, il essayait aussi de comprendre ses propres gestes. Rien n’était rationnel et cela avait toujours été très déstabilisant pour Camus, lui qui avait toujours tout intellectualisé. Se penchant légèrement, il écarta une des mèches bouclées et rebelles du visage de Milo. Il fixa un long moment le visage de son ami, les minutes défilaient alors qu’il ne quittait pas des yeux le scorpion…

« Je ne veux pas te perdre...Cela me serait beaucoup plus douloureux que ce que j'ai du subir aux Enfers...Mais notre amitié a-t-elle encore un sens après tout ce que j'ai fais ? »

C’est au bout d’un long moment d’hésitation et d’observation qu’il se leva…Quittant le chevet de Milo et sa chambre aussi pour se rendre dans le petit salon à côté, là où la bibliothèque avait été ravagés. Fixant celle-ci, c’est sur le fauteuil qu’il s’installa…Là où il avait prit pour habitude de s’installer pour lire à la lueur du soleil ou d’une bougie.

Il ne savait définitivement pas quoi faire…

Incapable de dormir, il resta là, assis…A faire des allers et retours avec sa chambre.
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Milo du Scorpion
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MessageSujet: Re: Malgré tout, tu me manques [PV Camus]   Malgré tout, tu me manques [PV Camus] I_icon_minitimeLun 4 Juil - 17:40

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